Ils sont trois quelque part, luthiers complices, à travailler de leurs mains le bois brut…
Une performance trois jours et deux nuits pour construire un violon et en jouer
au bout du troisième : faire sonner l’instrument, le donner à entendre…
Du bois brut…
Et au fil du travail, des mains qui jaugent, tracent, caressent la matière,
Des mains qui disent, qui dansent, qui racontent,
Des mains qui sont gouges, couteaux, rabots…
Je tourne autour des trois établis : des lampes d’ingénieurs créent les espaces de travail,
les lumières sont toutes en contraste : les visages sont concentrés et un silence commun les unit : je me glisse entre chaque artisan et je saisis la chorégraphie étonnante de leurs mains et je capte ces instants.
Plus tard le noir et blanc s’imposera : il veut signifier la tradition de ce métier et le savoir faire nécessaire. Il fige l’instant en mémoire, dorénavant…
Et l’instrument apparaît, le violon vit et toutes cordes tendues, l’archet tenu en révèle l’âme.